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Photo du rédacteurProf Voyer

Faire cavalier seul en technologie, c’est courir à sa perte.

Je ne pourrais pas être plus d'accord avec l'éditorial du professeur Salzmann-Erikson de l’Université de Gävle, Suède. Plus que jamais, les compagnies technologiques doivent travailler de façon synergique entre elles et assurer l'interopérabilité de leurs systèmes pour favoriser une réponse aux besoins des usagers et de leurs proches. Une technologie qui a de la difficulté à communiquer avec les autres technologies est vouée à l'échec. Le professeur Salzmann-Erikson l’exprime ainsi : «Les outils technologiques ne sont efficaces que dans la mesure où l'écosystème qui les entoure l'est aussi». Pour cette raison, une organisation ne doit plus rechercher une technologie, il faut plutôt qu’elle choisisse un écosystème technologique.   

De plus, le professeur Salzmann-Erikson souligne l'importance de s'intéresser à l'équité dans l'accès aux soins basés sur la technologie. Il faut éviter que des populations vulnérables ne soient pas en mesure de bénéficier des effets positifs de la technologie en raison de divers problèmes de santé (cécité, arthrite, etc.) et financiers. C'est d'ailleurs pour cette raison que je travaille dans le développement des assistants vocaux qui démocratisent grandement l’accès aux technologies (piluliers virtuels, logiciels de soins et objets connectés). Un assistant vocal, incluant maintenant l'intelligence artificielle, permet des échanges très efficaces avec l’usager à propos de son état de santé et cela sans que celui-ci n’ait à lever le petit doigt.

Le professeur Salzmann-Erikson parle également de l'équité dans le sens de la capacité à payer les technologies. À ce sujet, il est clair aujourd'hui, compte tenu des difficultés d'accès aux soins de santé au Québec et des apprentissages de la pandémie sur la télésanté, qu'il faut rendre les technologies accessibles. Il faut voir les technologies comme des soins hospitaliers, des soins à domicile ou des médicaments. Ce sont des soins qui doivent être offerts gratuitement par l’État. Si le recours à un assistant vocal, une montre connectée et une balance permettent d’éviter des hospitalisations de personnes insuffisantes cardiaques, il faut alors les rendre accessibles à ces groupes. Il faut évidemment qu’il y ait des résultats scientifiques qui appuient ces technologies avant que l’État en fasse l’achat. Mais pour plusieurs maladies, la démonstration scientifique est faite depuis longtemps : insuffisance cardiaque, diabète, MPOC. De même, pour plusieurs pratiques, la technologie est démontrée efficace : soins virtuels, hospitalisation à domicile, piluliers virtuels, culottes d’incontinence connectées, caméras et détecteurs acoustiques, etc.

Bref, plusieurs éléments intéressants sont mentionnés dans cet éditorial qui témoigne que les enjeux au Québec et en Suède sont très similaires. Une partie des solutions est également identique. Mon message aux compagnies technologiques est le suivant : « Vous devez rendre vos systèmes interopérables et travailler avec les cliniciens et les usagers pour vous assurer une intégration positive des technologies ». Malheureusement, comme le signale l’éditorial du professeur Salzmann-Erikson, ce minimum est loin d’être acquis actuellement pour plusieurs produits technologiques proposés.

 

Vous aimeriez en savoir plus sur les technologies, je vous rappelle que vous avez jusqu’au 10 avril pour vous inscrire à cette conférence en formule 5 à 7, intitulée Démystifions les technologies dans le continuum des soins : décrire, analyser, comprendre et oser! Celle-ci se tiendra la veille du Colloque Pour le mieux-être des Aînés, le mercredi 8 mai à 18 h 00 au Centre des congrès de Québec. Si vous avez des questions ou avez besoin d'assistance, n'hésitez pas à contacter Mme Véronique Beaudet par téléphone au 514-277-4544 poste 233 ou par courriel au vbeaudet@groupelepoint.com, en mentionnant le nom du colloque Pour le mieux-être des Aînés.

 



 

Source:


Salzmann-Erikson, M. (2023). Integrating technology in aged care: challenges, opportunities, and a nursing lens. Contemporary Nurse, 59(6), 413-415.

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