J'aimerais avoir des conseils face aux interventions spécifiques à faire lorsque nous avons un résident en CHSLD avec une Trisomie 21 versus démence, car ce n'est pas toujours facile . Les résidents réagissent négativement envers monsieur, intimidation face à monsieur, ce qui lui amène une escalade de comportements.
J'aurais besoin d'aide pour améliorer sa qualité de vie dans son milieu.
merci
France d'auteuil, TES
Merci beaucoup pour la vitesse à laquelle vous avez répondu à mes questionnements. Je suis heureuse de voir que nous sommes dans la bonne voie avec monsieur, car ce que vous nous nommer, est déjà mis en place dans une pévention active. Et nous avons la collaboration avec la famille.
Mais, j'aurais besoins de précisions concrètes lorsque monsieur est agité et avec comportements agressifs verbaux et physiques et qu'il y a un danger pour lui et les autres résidents ??
Bonjour madame D'auteuil,
Je vous remercie pour votre question très pertinente. Je vous dirais qu’on pourrait écrire un livre comme réponse à cette question! Dans le cadre de ce forum, je vais vous partager mes réflexions sur certains points qui me viennent à l’esprit en lisant votre question. Je sais d’avance que ma réponse sera incomplète compte tenu de toutes les nuances qu’il faudrait y apporter. Il y a beaucoup de cas par cas à faire concernant votre question…
Sur le plan des interventions du personnel, il y a plusieurs choses qu’on peut faire. J’ai rencontré ce défi à quelques reprises et les solutions ont souvent varié en raison des différentes variables en présence (profils des résidents, nature des propos, configuration physique des lieux, loisirs accessibles, etc.). Mais généralement, dans le plan d’interventions, on retrouvait de la diversion, la thérapie occupationnelle, les interventions proactives en situation de propos désobligeants, la thérapie comportementale, la gestion des espaces, etc. Le plan d’interventions était élaboré suivant une évaluation complète de la situation.
Ceci dit, votre question soulève aussi l’adéquation entre le milieu de vie et les besoins des résidents atteints de déficience intellectuelle. La sélection d'un environnement approprié doit être centrée sur la création d'un cadre de vie sécurisant et stimulant, adapté aux capacités et aux limites de ces résidents. Il est essentiel de veiller à ce que l'environnement soit structuré, prévisible et facilement navigable, pour réduire le stress et la désorganisation. De plus, les espaces communs devraient être conçus de manière à encourager les interactions positives, tout en permettant des moments de retrait et de tranquillité pour ceux qui en ont besoin.
Il est important de reconnaître que chaque résident a des besoins et des préférences uniques, et que la cohabitation de différents profils peut parfois conduire à des tensions ou des incompréhensions. Lorsqu’il n’est pas possible de faire des regroupements de clientèle, il faut prendre des mesures pour atténuer les effets potentiellement négatifs de la cohabitation sur certains résidents. Pour cela, en plus des interventions précédemment décrites, il est recommandé de mettre en place des programmes de sensibilisation et de formation pour le personnel, afin de leur permettre de mieux comprendre et accompagner les diverses populations, notamment les personnes avec une déficience intellectuelle et celles présentant des troubles neurocognitifs majeurs.
La collaboration avec des professionnels spécialisés dans ces domaines est également essentielle. Ils peuvent apporter une expertise précieuse pour adapter les interventions et les activités aux besoins spécifiques de chaque résident. En outre, il est important de favoriser des activités inclusives, qui permettent aux résidents de différents horizons de se rencontrer et d'interagir dans un cadre respectueux et enrichissant.
Il ne faut pas oublier l'importance de la communication avec les familles des résidents. Leurs connaissances et leur compréhension des besoins et des préférences de leurs proches sont des informations inestimables pour le personnel. Cette collaboration permet non seulement d'ajuster les soins et les activités proposées, mais aussi de renforcer le lien entre le résident et son milieu familial, ce qui est essentiel pour son bien-être émotionnel et psychologique.
En conclusion, la prise en charge de résidents présentant une déficience intellectuelle et des troubles neurocognitifs majeurs requiert une attention particulière à l'adaptation de leur milieu de vie et à la gestion de la mixité de la clientèle. En favorisant un environnement adapté, inclusif et bienveillant, et en collaborant étroitement avec les familles et les professionnels spécialisés, il est possible d'améliorer significativement la qualité de vie de ces résidents.
Il n’y a malheureusement pas une pilule ou une seule intervention magique qui peut facilement régler le défi que vous avez décrit.