top of page

LE FORUM

Questions générales

Public·59 membres

roxane côtéroxane côté
roxane côté

Nous avons un résident qui manifeste le besoin de toucher +++ les employés tant hommes et femmes, résidents, résidentes.

Nous avons exploré certains aspects avec l'épouse qui ne veut plus trop parler de ce sujet. Par contre, après réflexion sur la formation, on pourrait valider certaines pistes.

Il y a déjà un plan occupationnel en place. 

Le résident n'exprime pas vouloir des rapports sexuels mais il recherche plutôt des contacts physiques. 

Les résidentes vers qui il veut aller sont vulnérables comme vous l'expliquez dans la formation et n'ont pas la capacité à donner leur consentement.

Pour le moment, nous essayons de le distraire +++, lui faire pratiquer des activités physiques car il est assez autonome.

M peut se fâcher si une résidente s'oppose à son approche.

Nous avions eu l'idée de lui acheter des revues de femmes nues mais nous avons mis ce projet en pause car le côté affectif est peut-être plus important que sexuel....

L'approche est -elle adéquate ou on pourrait faire autre chose?


56 vues
Prof Voyer
Prof Voyer
Il y a 3 jours

Bonjour madame Côté,

Merci pour votre question, qui témoigne d’une volonté d’accompagner ce résident avec respect, tout en protégeant les autres usagers et en tenant compte de la complexité de la situation. Votre approche est à souligner : vous cherchez un équilibre entre la reconnaissance des besoins affectifs (et peut-être sexuels) du résident et la protection des personnes vulnérables de son entourage.

Voici quelques pistes de réflexion :

1. Reconnaissance des besoins et respect du consentement

  • Il est essentiel de rappeler que les besoins affectifs et sexuels font partie intégrante de la personne humaine, y compris en contexte de soins.

  • Vous faites bien de vous soucier de la question du consentement, surtout auprès des résidents vulnérables qui ne peuvent pas l’exprimer de manière éclairée.

  • Même si le résident ne demande pas de rapports sexuels, le contact physique répété, sans consentement, peut porter atteinte aux autres et doit être encadré.

2. Place de la famille

  • Il est souhaitable d’impliquer la famille, mais seulement dans la mesure où cela est possible et respectueux de chacun.

  • Si l’épouse ne souhaite plus être impliquée activement, vous pouvez choisir de l’informer plutôt que de la consulter pour chaque décision. Cela peut préserver une relation familiale importante pour le résident tout en respectant le malaise exprimé.

3. Importance de l’occupationnel et de la diversion

  • Vous avez raison de miser sur les activités physiques et sociales, qui sont souvent de bons moyens de réduire les comportements envahissants.

  • Il pourrait être utile d’approfondir l’histoire de vie du résident afin de mieux comprendre la nature de ses besoins affectifs et les manières appropriées d’y répondre. Ses habitudes antérieures pourraient orienter vos interventions.

4. Exploration de solutions alternatives

  • Si le besoin de contact physique est fort, certaines approches alternatives peuvent être envisagées :

  • Zoothérapie: plusieurs résidents trouvent dans ces interactions une source de réconfort, de chaleur et de lien affectif.

  • Animaux mécanisés : chien, chat, etc.

  • L’implication dans les loisirs et les programmes de marches sont à considérer.

5. Prudence et ajustements continus

  • Compte tenu de l’évolution possible de son état neurocognitif, il est essentiel de rester vigilant et de réajuster régulièrement les approches. Il faut préserver le lien avec les proches.

 

Votre démarche est sur la bonne voie. Continuez à observer, documenter et ajuster vos stratégies. L’accompagnement des besoins affectifs en contexte de soins est complexe, mais des approches créatives, individualisées et bienveillantes peuvent faire toute la différence.

N'hésitez pas à consulter une équipe interdisciplinaire (psychoéducateur, ergothérapeute, sexologue, etc.) pour élargir les pistes d'intervention.


Merci

Philippe

À propos

Toutes les questions sont le bienvenue!

bottom of page