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Questions générales

Public·55 membres

Marilene  CoulombeMarilene Coulombe
Marilene Coulombe

Dernière version MOCA

Bonjour, Nous utilisons actuellement le MOCA version 7.1. Toutefois, j'ai trouvé sur différents sites internet une version 8.1. j'aimerais savoir quelle est la dernière version du MOCA que nous devons utiliser dans nos milieux de soins. Merci infiniment et au plaisir

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Bonjour,

La dernière version est bien la 8.1. Vous pouvez la télécharger gratuitement dans le site mocacognition.com/fr/version-papier/ Le guide d'administration de cette version et la version 8.1 se trouvent aussi dans les documents complémentaires de la formation 2.01 à des fins éducatives.


Merci pour votre question pertinente.

Philippe

NB: le processus d'administration est fondamentalement le même.

Gestion des relations en lien avec l'errance intrusive

Bonjour Philippe,


Un résident de l'UP, déteste que d'autres résidents, présentant de l'errance intrusive, entrent dans sa chambre.  Le comportement des autres résidents lui cause de la frustration et de la colère, ce qui le pousse à faire des crises violentes.  Il est atteint lui aussi d'un TNC. Afin de palier la situation, les PAB verrouillent sa porte et ont confié au résident, une clé qu'il utilise bien et il n'oublie pas de verrouiller la porte, la déverrouillant par lui-même sans recours aux PAB et il ne perd pas sa clé.   


Est-ce qu'une solution, afin de ramener du calme dans l'UP, serait de le relocaliser dans une autre section de la résidence (pas une UP), afin qu'il soit plus en paix, malgré son TNC ?  En d’autres mots, serait-ce une solution à ses SCPD ?


Merci Philippe pour tes excellents conseils !

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Bonjour Philippe,


Encore une fois, une réponse très détaillée qui nous permettra de poursuivre notre réflexion sur cette situation. Pour ma part, je constate que les critères invoqués pour admettre une personne en UP, sont parfois un peu vagues ou subjectifs et limités. On pourrait croire que le résident y est admis sur des aspects assez généraux, notamment en lien avec la mobilisation (et les TNCM, bien entendu).


Tout le monde sait que les les TNCM sont une maladie évolutive, qui ne se déclare pas soudainement. Donc je comprends, qu'une analyse éclairée des SCPD exprimés par le résident et la connaissance de son histoire biographique, pourrait nous amener à choisir un hébergement hors UP, même si ce dernier présente un certain niveau de TNC, dans le respect de sa propre sécurité et de celle des autres.


J'ai l'impression que le classement d'un résident est plus orienté vers le diagnostic du résident, ce qui à mon sens est limitatif et pourrait ne pas répondre adéquatement à ses besoins d'évoluer dans un milieu de vie en hébergement de soins.


Merci pour ton éclairage qui nous aide beaucoup à orienter notre réflexion en priorisant les besoins du résident.


Stéphane



Limitation des déplacements pour une personne présentant un TNCM

Bonjour Philippe,


Nous avons une unité prothétique dont tous les résidents sont atteints de TNCM.  Certains ont de grandes difficultés de mobilité et doivent utiliser des aides à la marche (fauteuil, marchette).

 

Le personnel infirmier, demandent que l'on installe des systèmes de détection (tapis/infrarouge) afin que les PAB puissent rapidement se rendre auprès du résident et l'accompagner en les suivant pas à pas pour les retourner à leur chambre/lit.  Je suppose qu'il s'agit du critère "infrastructure adaptée" pour assurer la sécurité et le bien-être des résidents. 

 

Cependant, j'ai l'impression que l'on ne va pas dans le bon sens, du fait que les résidents ne sont plus libres de leur déplacement, que les PAB les ramènent directement à leur chambre.  Je crois que l'on doit tous adopter une attitude de gestion du risque, comme tu nous l'enseigne, en ne se précipitant pas auprès du résident qui vient de déclencher…


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Bonjour Philippe,


Merci pour ta réponse très complète et éclairante, comme c'est ton habitude. Les points que tu soulèves vont dans le sens de mes préoccupations afin de rendre nos UP, plus fonctionnelles et sécuritaires, en faisant appel à une gestion équilibrée des besoins des résidents et de la dotation du personnel soignant.


Assurément, le point sur lequel je me propose de travailler en priorité avec les équipes, sera de bien identifier les motifs qui amènent le besoin de déplacement du résident, en lien avec les SCPD. Bien entendu, la subtilité et l'adaptation sont de mise dans la mise en place de mesures de gestion de l'UP, considérant la diversité et la complexité des situations qui s'y retrouvent.


Encore merci !


Stéphane

Dolorès GilbertDolorès Gilbert
Dolorès Gilbert

Demande de recommandations concernant l'utilisation de mesures de contrôle au lit pour une résidente

Bonjour,

Je suis infirmière clinicienne, assistante du supérieur immédiat en CHSLD. Je sollicite votre avis et vos recommandations concernant une situation clinique particulière.

Nous avons actuellement une résidente qui se déplace de façon autonome en fauteuil roulant, en se propulsant seule, et qui est également capable de se mobiliser seule dans son lit durant la nuit. Il y a plusieurs années, elle a subi une chute de son lit ayant entraîné des conséquences, bien que la nature exacte de celles-ci soit difficile à préciser à partir du dossier médical.

Depuis cet événement, la famille insiste fermement pour que quatre ridelles soient installées sur le lit lorsque la résidente y est couchée. Étant donné que la résidente est incapable d'utiliser la cloche d'appel ou de demander de l'aide verbalement ou autrement, l'usage des quatre ridelles est considéré comme une mesure de contrôle.

Malgré plusieurs tentatives de concertation avec la famille et…


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Madame Gilbert,

Merci de nous avoir partagé cette situation clinique complexe et délicate. Je comprends qu’il est particulièrement difficile de naviguer dans des contextes où les intérêts de la résidente et les préoccupations de la famille divergent, surtout lorsqu’il s’agit de décisions ayant un impact direct sur le bien-être de la personne soignée. Voici mes recommandations pour répondre à vos préoccupations, en tenant compte des éléments que vous avez mentionnés.


1. Reconnaissance de la complexité de la situation

Tout d’abord, je reconnais que cette situation est complexe et émotionnellement exigeante, tant pour l’équipe soignante que pour la famille. Prendre des décisions dans l’intérêt d’une personne vulnérable, tout en respectant les volontés de ses proches, représente un défi éthique et clinique. Les deux parties souhaitent manifestement protéger la résidente, mais des divergences d’opinion persistent quant à la meilleure approche.


2. Données scientifiques sur l’impact des contentions

Pour éclairer la discussion avec la famille et l’équipe interdisciplinaire, je suggère de s’appuyer sur des données probantes concernant l’utilisation des contentions, telles que les ridelles de lit. Les études scientifiques démontrent que l’usage prolongé de contentions physiques, y compris les ridelles, peut avoir des effets délétères sur le bien-être physique, psychologique et cognitif des personnes âgées. Il serait important d’en avoir sous la main. Par exemple :

  • Impact physique : Les contentions augmentent les risques de blessures, notamment par strangulation, étouffement ou coincement. Des rapports de coroners au Québec et ailleurs ont documenté des cas tragiques où des résidents sont décédés par strangulation ou asphyxie liée à des ridelles, soulignant que ces dispositifs, bien qu’installés pour protéger, peuvent paradoxallement accroître les risques.

  • Impact psychologique : Les contentions peuvent engendrer du stress, de l’anxiété et une diminution de la dignité, contribuant à une détérioration de la qualité de vie.

  • Impact cognitif : La restriction de la liberté de mouvement peut accélérer le déclin cognitif et favoriser le développement de delirium.


Présenter ces données de manière claire et empathique lors d’une rencontre avec la famille peut parfois ébranler des convictions ancrées, bien que cela ne garantisse pas un changement de position. Je trouve utile d’illustrer ces risques avec des exemples concrets, comme les cas documentés par des coroners, tout en soulignant que l’objectif est de maximiser la sécurité et le confort de la résidente.


3. Collaboration avec le commissaire aux plaintes et à la qualité des services

Lorsque la situation n’avance pas… Je recommande de travailler en partenariat avec le commissaire aux plaintes et à la qualité des services de votre établissement. Ce dernier, en tant que tiers neutre, est mandaté pour évaluer les situations dans l’intérêt exclusif de la personne soignée. En lui présentant les données scientifiques, les observations cliniques de l’équipe et les protocoles de surveillance en place, je pense que vous pourrez solliciter son avis et son soutien pour réévaluer la pertinence des ridelles. Le commissaire pourrait organiser une médiation avec la famille ou formuler des recommandations officielles, ce qui pourrait renforcer votre position.


4. Recours aux leviers légaux en cas d’effets négatifs

Si, malgré ces démarches, la famille persiste dans son refus et que des effets négatifs liés à l’utilisation des ridelles sont observés (ex. blessures, détresse psychologique, ou incidents documentés), je vous informe que le Code civil du Québec offre des mécanismes pour protéger la résidente. Si la représentante légale semble prendre des décisions contraires à l’intérêt de la personne qu’elle représente, je suggère d’envisager une démarche auprès du tribunal pour demander une révision de la décision. À ce stade, il sera essentiel de collaborer avec le service juridique de votre établissement pour documenter rigoureusement les impacts cliniques des ridelles, les tentatives de concertation, et les refus de la famille. Le tribunal pourrait alors ordonner une modification des mesures en place pour mieux répondre aux besoins de la résidente.


5. Protection de la résidente et de l’équipe

Pour protéger la résidente et l’équipe soignante dans l’immédiat, je vous suggère de :

  • Poursuivre une documentation rigoureuse : Consignez toutes les évaluations, les discussions avec la famille, les observations cliniques et les mesures de surveillance appliquées. Cette documentation sera cruciale en cas d’événement indésirable ou de recours juridique.

  • Explorer des alternatives : Continuez à proposer des solutions de rechange aux ridelles, comme un lit à hauteur ajustable, des matelas au sol, des alarmes de mouvement, ou des dispositifs de protection moins restrictifs (système RADAR de Living Safe). Même si la famille a refusé ces options jusqu’à présent, maintenir le dialogue et documenter ces propositions renforce votre démarche.

  • Former et soutenir l’équipe : Assurez-vous que le personnel est bien formé aux protocoles de surveillance des contentions et conscient des risques associés aux ridelles. Cela peut réduire les risques d’incidents et protéger l’équipe en démontrant que toutes les précautions raisonnables ont été prises.

 

En somme, je vous encourage à poursuivre vos efforts de concertation en vous appuyant sur des données scientifiques probantes et en collaborant avec le commissaire aux plaintes de votre établissement. Si des effets négatifs sont observés, envisagez une démarche juridique avec l’appui de votre service juridique. Enfin, maintenez une documentation rigoureuse pour protéger la résidente et l’équipe.


Bonne chance


Philippe

À propos

Toutes les questions sont le bienvenue!

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