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Passer une nuit à l’urgence augmente les risques de mortalité

Le manque de lits dans les unités de soins des hôpitaux fait en sorte que des aînés doivent passer la nuit à l’urgence en attendant un lit à l’étage. Dans cette étude, il a été démontré que cette petite nuit supplémentaire entraîne de graves conséquences.


Les patients âgés qui ont passé la nuit à l’urgence sur une civière en comparaison avec ceux qui ont pu obtenir un lit à l’étage présentent :

  • Un risque accru de mortalité hospitalière (15,7% versus 11,1%).

  • Une augmentation des événements indésirables (30,4% versus 23,5%)

    • Infections nosocomiales (15,8% versus 10,8%)

    • Chutes (6,4% versus 3%)

  • Une durée de séjour plus longue

  • Les patients dont l’autonomie était plus compromise étaient significativement plus vulnérables à ces risques et avaient un taux de mortalité près de deux fois plus élevé.

Le manque de capacité hospitalière entraîne donc des décès dans la population québécoise.



Quelles solutions pourrions-nous mettre en place rapidement sans trop bousculer notre système de santé?

  • Faciliter l’accès aux IPS et aux médecins des GMF par les infirmières du SAD afin d’éviter plusieurs hospitalisations;

  • Financer la technologie aux usagers afin d’accroitre la télésurveillance à domicile et ainsi augmenter la pertinence des visites à domicile;

  • Augmenter les places en hébergement par des appels d’offres, car plus de 2000 lits dans les hôpitaux sont occupés par des aînés en attente d’une place en hébergement;

  • Permettre la création de cliniques d’IPS de 1re ligne 100% autonome et dont les soins sont payés par la RAMQ;

  • Développer l’hospitalisation à domicile encore plus rapidement.

 

Source : Roussel, M., Teissandier, D., Yordanov, Y., Balen, F., Noizet, M., Tazarourte, K., Bloom, B., Catoire, P., Berard, L., Cachanado, M., Simon, T., Laribi, S., Freund, Y., & FHU IMPEC−IRU SFMU Collaborators. (2023). Overnight Stay in the Emergency Department and Mortality in Older Patients. JAMA Internal Medicine*. doi:10.1001/jamainternmed.2023.5961

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