Je suis infirmière clinicienne retraitée qui est retournée au travaille dans le contexte de la pandémie.
Présentement nous vaccinons dans les CHSLD contre la COVID-19 et L’influenza.
Nous les infirmières ont étaient mal à l’aise de vacciner les usagers qui refusaient malgré le consentement du proche parent, mais la directrice du centre nous demandait de le faire malgré leur refus étant donné le consentement du proche. Est-ce que c’est une pratique légale?
Je comprend. Mais dans une situation (par exemple) où on doit faire un catheterisme a une dame démente (qui ne comprend pas du tout les raisons de lexamen). Mais qui démontre des signes de refus (frappe, ferme ses jambes, cries). Est ce que c’est considérer comme un refus ? Dans ces cas ci j’aurais un malaise à me servir du consentement substituer et à faire un KT de force à 4-5 personnes a une dame qui refuses clairement.
Bonjour Prof. Voyer, merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à ma question. Je n'ai pas effectué de recension des écrits en bonne et due forme, mais selon mes recherches préliminaires, ce sujet (refus catégorique/dissimulation de médicaments) semble avoir été peu exploré dans la littérature scientifique. Pour ce qui est de l'implication de la Cour, ça semble être fait principalement en santé mentale ou pour les ordonnances d'hébergement en CHSLD, mais très, très peu pour les soins d'une personne déjà résidente d'un CHSLD. Et de mon expérience pratique, la validité de la dissimulation semble peu questionnée. Bref, ça me semblerait un sujet intéressant à explorer ! Par exemple, il serait intéressant d’étudier la fréquence et/ou le contexte entourant la dissimulation des médicaments en CHSLD. Quelle est la justification de la dissimulation (contrôle de comportement, dysphagie, soins requis pour la santé, urgence) ? A-t-on tenté d’autres options avant de dissimuler ? Est-ce que le résident est inapte ? Est-ce que le résident a un représentant légal ? Si oui, a-t-il été consulté ? Est-ce qu’une autorisation judiciaire de soin a été obtenue ? Est-ce que le traitement était requis par l’état de santé ? Est-ce que la dissimulation a été documentée ? Est-ce que le pharmacien a été consulté pour valider la sécurité d’écraser les médicaments ? Comment les résidents réagissent à la prise de médicaments dissimulés ? Comment les soignants réagissent à la prise de médicaments dissimulés ? Comment les proches réagissent à la prise de médicaments dissimulés ? Est-ce que l’établissement a une politique spécifique en matière de refus de soins des personnes inaptes ? Bref, plein de questions possibles. En ce qui me concerne, j'enseigne présentement à l'École des sciences infirmières de l'Université de Sherbrooke en gériatrie (avec Prof. Didier Mailhot-Bisson que vous connaissez peut-être) et dans des cours de fondement (éthique, philo, etc.) Le doc se ferait donc probablement à Sherbrooke, à moins qu'il soit possible de le faire à distance et de conduire mes recherches principalement en Estrie ! Merci encore, et une bonne journée à vous.
Bonjour Professeur Voyer,
C'est un sujet qui m'intéresse particulièrement en ce moment (un des scénarios que j'envisage peut-être comme projet de doc), et j'étais curieux de vous entendre/lire par rapport à la dissimulation de médicaments dans des compotes ou autre. Si on part du principe que les personnes inaptes ont tout de même "droit" à un refus catégorique (qu'il soit légitime ou non, elles sont censés pouvoir en manifester un, qui sera ensuite évalué par l'équipe soignante), est-ce que cacher la médication pourrait contrevenir à ce "droit" ? Si l'on dissimule, on ne leur donne même pas l'occasion de pouvoir manifester un refus catégorique. Je parle surtout de situations où l'on dissimule la médication parce que la personne la refuse autrement, et non de dissimulation en lien avec de la dysphagie. Selon mon expérience, les refus sont souvent interprétés comme un SCPD et non comme une manifestation d’un désir qui devrait potentiellement être respecté, ou du moins qui nécessiterait une évaluation plus approfondie et possiblement une autorisation judiciaire.
Merci.
Je comprends très bien votre situation. Ce n'est pas évident...
Pour une infirmière qui est que de passage pour un soin tel que la vaccination et qui ne connaît pas le bénéficiaire, elle doit se référer aux personnels réguliers. Ce n'est pas toujours confortable. Merci pour les informations.
Quelle bonne question!!!!
Elle n'a vraiment pas été facile à répondre...
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Philippe