Bonjour M. Voyer,
Je suis conseillère au CIUSSS MCQ volet gériatrie.
Nous sommes à nous questionner sur les meilleures pratiques pour la prise des signes vitaux lors de l'admission en CHSLD.
Actuellement les pratiques diffèrent d'un centre à un autre. Exemple certains endroits prennent les signes vitaux chaque quart de travail pour une semaine lors de l'admission, d'autres une fois par jour pendant une semaine et un autre une fois par semaine pendant 4 semaines.
On sait que la connaissance des signes vitaux de base est quand même une notion importante afin de pouvoir avoir un comparatif lors d'infection par exemple ou lors d'un problème dominant.
Selon moi la prise des SV une fois par semaine pendant 4 semaines n'est pas très représentatif du résident. Alors voilà ma question: Avez vous déjà statué sur une prise de signes vitaux lors de l'admission d'une résident en CHSLD et sinon qu'elle serait, selon vous, les meilleures pratiques à avoir.
Merci beaucoup!
Bonjour madame Dusseault,
Je vous remercie beaucoup pour cette question pertinente. Dans mon livre, au chapitre 3, nous avons examiné cette question en consultant plusieurs guides de pratique et différentes lignes directrices. À l'exception de la mesure de la température corporelle, les données sur ce sujet ne sont pas convergentes. Cela s'explique en partie par le fait que le profil des résidents en hébergement varie grandement. Pour certains résidents, la mesure des signes vitaux est très importante, tandis que pour d'autres, en raison de leurs conditions ou de leur niveau de soins, la pertinence de cette mesure est plus difficile à justifier.
Ainsi, la recommandation que nous avons faite dans ce chapitre est de prendre les signes vitaux une fois tous les trois mois, ou plus ou moins fréquemment selon le jugement clinique de l'infirmier. Encore aujourd'hui, je crois que c'est la meilleure approche pour donner au personnel infirmier la latitude décisionnelle nécessaire pour prendre la meilleure décision possible en fonction du profil clinique des résidents, de leur niveau de soins et de leur projet de vie.
Philippe