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Photo du rédacteurProf Voyer

Prévenir la mort par suicide des aînés dans les centres d’hébergement

Dans une étude récente menée en Australie, des chercheurs ont analysé 141 cas de suicide chez des résidents des milieux d’hébergement. Les résultats indiquent que plus de la moitié des résidents qui se sont suicidés souffraient de troubles de l'humeur comme la dépression. L'étude rapporte que les méthodes les plus fréquentes de suicide sont la pendaison, les chutes de hauteur (balcon), et l’asphyxie par sac en plastique. Les facteurs de stress majeurs tels que la détérioration de la santé, l'isolement et la solitude étaient cités comme variables associées au passage à l’acte. Un peu plus de la moitié des cas de suicide ont été réalisés dans les 12 premiers mois de vie en hébergement, ce qui témoigne de l’enjeu de l’adaptation au nouveau milieu de vie.


Plusieurs leçons peuvent être tirées de cette étude pour prévenir ces morts tragiques. Par exemple, il importe de porter une grande attention à la transition en hébergement, favoriser la présence de la famille et des amis, de bénévoles, et des loisirs pour favoriser les interactions sociales. Il faut mettre de la vie dans nos milieux d’hébergement. De même, sur le plan clinique, le personnel infirmier doit être vigilant et reconnaître les signes de la dépression, les difficultés d’intégration à la vie collective et l’isolement.


L’environnement physique peut aider les soignants en offrant des lieux de rencontre qui brisent l’isolement et favorisent les relations humaines qui protègent des pensées suicidaires. Voici en images des stratégies environnementales pertinentes qui nous viennent de la France.



Source: Murphy, B. J., Bugeja, L. C., Pilgrim, J. L., & Ibrahim, J. E. (2018). Suicide among nursing home residents in Australia: A national population‐based retrospective analysis of medico‐legal death investigation information. International Journal of Geriatric Psychiatry, 33, 786–796.

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1 Comment


Merci Philippe, encore une fois la science nous confirme deux éléments essentiels au bien être des aînés résidents en hébergement spécialisé, soit; travailler sur la période d'adaptation (au moins 6 mois, jusqu'à un an) et aménager les milieux de vie permettant des relations entre les résidents, à l'image de leur vie active, en éloignant le modèle "institutionnel" avec ses salles impersonnelles et froides.

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