Les antipsychotiques et les médicaments pour la mémoire : une synergie dangereuse
Les troubles neurocognitifs majeurs (TNCM) accompagnés de troubles du comportement représentent un défi indéniable pour les soignants. Les médicaments sont-ils la solution ? Nous disposons depuis longtemps d’études qui confirment l’efficacité limitée des traitements pharmacologiques dans ce domaine. Une étude (1) récente apporte un nouvel éclairage et souligne que l’usage concomitant des antipsychotiques (AP) et des médicaments pour la mémoire (inhibiteurs de l’acétylcholinestérase (IAChE) et (ou) antagoniste des récepteurs glutamatergiques NMDA (mémantine)) entraîne un risque accru d'événements cardiovasculaires/cérébrovasculaires majeurs (ACCVM). L'étude, menée sur un échantillon de 1 162 patients, a révélé que les patients recevant une combinaison de ces traitements voient leurs risques d'ACCVM augmenter de 96,3%. Cette étude permet de constater une fois de plus les risques associés à ces traitements.
En bref, nous disposons de médicaments dont l’efficacité thérapeutique est très limitée, et dont les risques, eux, sont clairement démontrés. Néanmoins, le recours à ces molécules est encore bien présent dans nos établissements. Si l'on pouvait dégager le personnel infirmier des tâches administratives et utiliser la technologie, comme l’intelligence artificielle, pour réduire la paperasse, on pourrait en faire plus pour les résidents.
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(1) : DeMercy, H. M., & Brenner, C. A. (2024). The Relationship Between Antipsychotics, Cognitive Enhancers, and Major Adverse Cardiovascular/Cerebrovascular Events (MACCE) in Older Adults with Behavioral and Psychological Symptoms of Dementia. Drugs & Aging, 41(4), 567-580.
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