Bonjour M. Voyer,
Je suis conseillère en soins infirmier en hébergement et mon équipe et moi désirons créer un outil en lien avec le suivi clinique nécessaire à faire afin de repérer rapidement une pneumonie d’aspiration suite à un épisode d’étouffement. Les équipes de soins ont tendance à faire un suivi de température parfois accompagné d’auscultations pulmonaire pendant 48-72h. Celles-ci ressentent le besoin d’avoir des directives précises et harmonisées afin de ne pas porter préjudice aux résidents dysphagique. Avez-vous des recommandations à ce sujet? Nous avons trouvé des études, mais aucune qui détaille le suivi recommandé suite à l'étouffement. Connaissez-vous certaines études qui pourrait nous pister dans le développement d’un outil de suivi harmonisé?
Merci beaucoup!
Merci pour votre question pertinente. Votre pratique actuelle de suivi de la température et de l’auscultation pulmonaire pendant 48 à 72 heures après un épisode d'étouffement est un très bon point de départ. Selon le niveau de fragilité de l’aîné et de son niveau de soins, vous pourriez prolonger de quelques jours la surveillance clinique. Parfois, les signes peuvent tarder à se manifester.
Il est également important de porter attention aux signes atypiques de la pneumonie. Outre la fièvre gériatrique, les crépitants, et la dyspnée, les signes atypiques tels que le delirium, la perte d'autonomie aiguë, et les changements de comportement sont des indicateurs importants à considérer. Ces symptômes peuvent souvent passer inaperçus, mais ils sont essentiels pour une détection précoce de la pneumonie d’aspiration. Concernant les études scientifiques portant sur la surveillance clinique recommandée, je n’en ai pas sous la main.
Bonne chance pour la suite et merci pour votre question.
Philippe